Dans le cadre de mes études en BTS production horticole à l’institut de Genech, j’ai décidé de réaliser mon stage à Merville (Haut de France), chez un producteur maraicher, Monsieur et Madame Petitprez. Cette entreprise de 5 hectares produit principalement des légumes, ainsi que des fruits en agriculture biologiques. C’était important pour moi de réaliser ce stage car il s’inscrit dans mon projet professionnel, j’aimerai à l’avenir monter mon exploitation en maraichage biologique.

Monsieur et Madame Petitprez ont toujours baigné dans le milieu de l’agriculture. Lorsque Monsieur sort de l’école il savait déjà qu’il travaillerait dans les champs avec son père. A cette époque, ils travaillaient en grande surface, en agriculture conventionnel. M. Petitprez reprendra 5 hectares de terrains en 1984, et va petit à petit commencer à cultiver autrement.

Au début il reste en agriculture conventionnel, mais en passant d’une surface de 40 à 5 hectares, les modes de cultures changent. Alors, il utilise de moins en moins de mécanisation, et surtout de moins en moins de produits phytopharmaceutiques (plus communément appelés pesticides), jusqu’à n’en plus utiliser du tout, en 1998. C’est l’un des précurseurs a avoir choisit ce mode de culture car à l’époque on ne parlait quasiment pas des effets néfastes de ces produits sur l’environnement ou pour les personnes qui les utilisent ou les consomment. C’est encore l’un des seuls à travailler en maraichage « 0 phytho Â»

C’est seulement en 2006, soit 8 ans après, qu’il décide de valoriser ses produits grâce au label « BIO Â», principalement pour mieux informer le consommateur sur son travail. D’ailleurs les consommateurs, qui sont-ils ? Monsieur Petitprez vend exclusivement sur les marchés (ce qui représente 90% de son chiffre d’affaire) et Madame Petitprez s’occupe de la vente à la ferme (qui constitue les 10% restants du chiffre d’affaire), ils ont fait le choix de vendre en vente directe (pas d’intermédiaire) principalement pour limiter les trajets de marchandises, proposer à leur clientèle des produits frais, et maitriser leur marge en étant totalement indépendant.

Ils ne travaillent qu’à deux la plupart de l’année, mais accueillent généralement un stagiaire par an lorsqu’ils en ont la demande. Et également, durant la période estivale, notamment l’année dernière, ils ont pris en CDD un saisonnier (Olivier) qui cette année vient de racheter 2 hectares de la production.