Blog des PH

Comments are off for this post

Mâche ta salade de pois et de radis

8 juillet 2018
Posted by Frédéric PIERREUSE
Présentation de notre projet
par

Florent Spenninck
étudiant en BTS Production Horticole à l’institut de Genech
Notre projet prendra forme dans la serre de maraichage, nous y cultiverons de la salade (laitue, feuille de chêne verte et ro
uge). Ainsi que des radis, des pois, et de la mâche. Nous avons
fait le choix de diversifier les cultures dans le but d’augmenter notre potentiel de vente. Nous nous sommes également
intéressés au compagnonnage des plantes et il s’avère que les laitues aiment la présence de mâche, de pois et de radis et les autres plantes n’ont pas de mécontentement particulier à être cultiver à côté de ces plantes.
Nous voulions également restituer au sol le maximum d’élément organique et minéral, c’est pourquoi nous avons fait le choix d’une légumineuse (le pois) qui capte l’azote de l’air et le restitue dans le sol grâce à ses nodosités. Les pois ont été planté dans le respect du calendrier lunaire, nous pouvons donc parler de culture biodynamique.
Notre mode de commercialisation
Nous allons vendre nos produits au magasin des producteurs de l’Institut, en indiquant qu’ils n’ont pas subies de traitement chimique mais malheureusement cette partie de la serre n’est pas reconnu comme biologique… Sinon nous les aurions vendus en magasin spécialisé en produit issue de l’agriculture biologique.
Prévision, estimation et développement projet
Mâche : Semis : 140 mottes de 4 cm. Repiquage : 140 plants avec écartement de 4 cm. (soit 11.2 m).
Cout des graines 5*140=700 graines comme (550 graines enrobées/g) alors 700/555=1.26g ainsi 1.26*0.362(cout d’une
graine d’Agrosemens) = 0.46 euros de graines.
Feuille de chêne : Semis : 70 mottes de 4 cm. Repiquage : 57 plants avec écartement de 30 cm.
Radis : Semis : 900 graines avec espacement de 2.5 cm. (2 lignes)
Pois :
Semis : 340 graines avec espacement de 3.5 cm
Vente au magasin des producteurs :
Radis par motte
de
30 radis: estimé 0,85 euros, Mâche:estimé 8 euros le kilo, Laitue:estimé 0.8 euros pièce, Pois:estimé 7euros le kilo
Préparation du sol
Nous cultivons une planche de 1m20 de large sur 12m de long. Cette planche a fait l’objet d’une Semis en motte
Préparationde sol au tracteur avec
le rotavator, sur 40 cm, le 14/12. Ensuite nous avons commencé à retravailler le sol le 11 janvier, nous avons donc réaliser un faux-semis dans le but de limiter par la suite la levée d’adventice car le stock de graine sera moins important.
Nous avons fait des mottes à partir de terreau … que nous avons tamiser puis nous avons réalisé nos mottes.
xxxxxxxxxxx    xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

Le respect de nos objectifs de rendement Cf : Prévisionnel économique avant récolte

> Pour la mâche (Trophy Clause) nous avons récolté 8 kg, inférieur à nos objectifs de 9.6 kg. (Autoconsommation)

> Pour nos radis nous avons récolté 24 bottes en vente à 1,10 euros la botte de 30 radis environ, soit 26.4 euros. Nous sommes donc dans nos objectifs.

> Pour les laitues, le poids correspondait à nos exigences, il était de plus de 350 grammes. Cependant en raison de problème d’arrosage trop irrégulier dans le temps et hétérogène au sein de la planche, 12 salades étaient invendables. Cela nous fait un produit de 24.7 euros pour 26 salades. Nous avons ainsi une marge brute de 20 euros pour 12 mètres linéaire de culture, estimée car autoconsommation des produits.

> Nos objectifs sont relativement respectés. Notre décalage est dû aux conditions climatiques (manque de luminosité), problème de maîtrise de l’irrigation dû à l’aspersion inégalement répartie. Nous avions une sonde hydrométrique relié à un ordinateur qui malheureusement été défectueuse sinon nous aurions pu mieux maîtriser l’irrigation.

Des points positifs

* Nous avons effectué une très bonne gestion des adventices, avec un binage régulier même s’il aurait pu être encore plus régulier. « Un binage vaut 2 arrosages », en effet le fait de biner limite l’évapotranspiration.

* Des objectifs relativement respectés avec une culture saine, nous avions prévu de mettre en place des auxiliaires en cas d’attaque de bio agresseurs, puis des traitements biologiques (purin, macération de plante, plante répulsive…) en cas de maladie cryptogamique.

* Pour le semis direct manuel (radis, pois), c’est une réussite : suffisamment dense pour éviter trop d’adventice dans le rang et rester rentable, et ni trop dense ce qui favorise les maladies entre autres.

* Cela est le fruit d’une culture saine, qui permet un gain de temps à la récolte.

* Le compagnonnage de ces 4 légumes et le choix de nouvelle variété (plus résistante, aux maladies cryptogamiques comme le brémia pour la laitue) se sont montré judicieux.

Des points négatifs

Des difficultés rencontraient pour la répartition des tâches à effectuer.

Ce que nous ne savions pas

Nous avons appris que le fait de vouloir restituer au sol le maximum d’élément nutritif à partir d’une fabacée (pois), ne pouvaient pas fonctionner dans notre cas. En effet notre précédent cultural est la tomate qui n’est pas une fabacée, donc il n’y a pas de rhizobium (bactérie fixatrice d’azote à partir de légumineuse à grain) déjà présente dans le sol. Ces rhizobiums auraient permis la création de nodule (des nodosités qui leurs permettent de se loger en symbiose avec la plante) par la plante et donc le transfert d’azote dans le sol.

Cette réaction est possible grâce à une enzyme bactérienne : la nitrogénase, qui catalyse la réaction suivante : N2 + 8H+ + 8e- + 16 ATP => 2 NH3 + H2 + 16 ADP.

Nos pistes d’amélioration

Utilisation de goutte à goutte, sonde hydrométrique en état de fonctionnement, binage encore plus régulier. La communication aurait pu être meilleure…

Possibilité d’améliorer le rendement de la mâche avec des variétés à grosses feuilles (24kg/h/pers)

Pour gagner en compétitivité et en temps sur la culture de laitue, on aurait pu optimiser les déplacements et utiliser de bons couteaux : couper les pièces et les mettre en caisse posées juste à côté.

Ce que nous aurions pu faire

Nous aurions pu semer, une partie des variétés choisie en respectant la biodynamie (culture en fonction de la Lune…) et une autre partie sans la respecter. Cela nous aurait permis de voir si ce modèle cultural influence vraiment le développement de la plante.

Pour avoir déjà expérimenté cette manière de cultiver et à travers mon expérience personnelle, je peux vous assurer que la culture biodynamique associé au compagnonnage on bien une influence très positive sur les rendements et facilite la conduite de la production.

Notre réalisation finale

Vous pouvez comparer ce calendrier de culture reprenant toutes les étapes après aboutissement, avec le prévisionnel pour remarquer que nous avions plutôt effectué à bon pronostic de notre projet.

Conclusion

Nous sommes satisfaits de cette expérience de production nous avons du prendre en compte le fait que le projet devait commencer au mois de décembre pour être évaluer début mai, notre culture devait donc être pratiquement terminer à cette date. Nous avons donc réussi à trouver des végétaux en maraichage qui réponde à ces critères.

Comments are currently closed.

Commentaires récents

    Login